I first want to say I owe a lot to Rebecca Mezoff and Christabel Balfour’s posts on the subject. In their posts, they pointed at tapestry looms you can find in the US and England. This article is about high warp tapestry looms one can find in France, and what I learnt about them.
We are lucky in France to still have one company building high warp tapestry looms, Catusse. There’s another one in Belgium, Meta. Otherwise, one can only rely on second-hand looms, they have the advantage of being much cheaper. I will present the ones I’ve met, I will do that in French, but you can see the Translate button at the bottom of this page.
Je dois tout d’abord reconnaitre ce que je dois aux articles de Rebecca Mezoff et de Christabel Balfour. Elles y décrivent les métiers qu’on peut trouver aux USA et en Angleterre. Mais cet article parlera des métiers de haute lisse que l’on peut trouver en France, et de ce que j’ai appris sur eux.
En France, nous avons la chance qu’il y ait encore un fabricant de métier à tisser, Catusse. Il en existe un aussi en Belgique, Meta. En dehors de ces deux marques, on ne peut compter que sur des métiers d’occasion. Je vais présenter ceux que j’ai eu l’occasion de croiser. Merci à tous ceux d’entre vous qui auraient des rectifications à apporter ou des informations complémentaires de me les envoyer, je mettrai à jour cet article au fur et à mesure.
CADRES
Les cadres n’ont généralement pas de sytème de tension, ou très rudimentaire, et pas d’ensouple. La longueur de la tapisserie est donc limitée à celle du cadre. La chaine est soit enroulée autour du cadre, et on parle chaine continue, soit montée d’un bord à l’autre autour des clous. Les cadres se rangent facilement dans un coin et coûtent rarement plus d’une centaine d’euros. Certains artistes comme Rachel Scott (Instagram @rachelscottbowling) et Louise Oppenheimer ont travaillé toute leur vie sur ce format contraint, et s’en trouvent fort bien.
Le cadre à tisser conçu par Françoise Galibourg dans les années 80 permet de tisser des pièces de 1m sur 1m. On en trouve régulièrement sur Leboncoin ou d’autres sites.

La marque Catusse produit encore un cadre pour tapisserie.

De nombreux cadres furent consttuits par des particuliers, comme celui de Sabine, à partir des planches d’une ancienne charrette.

Un hybride cadre métier : le cadre avec système de tension à fabriquer soi-même très rapidement avec des tubes de cuivres, deux tiges filetées et quatre papillons suivant les instructions conçues au départ par Archie Brennan.

METIERS DE HAUTE LISSE SANS PEDALES
Le métier qu’on trouve le plus fréquemment en France a lui aussi été largement vendu dans les années 80. De fabrication suédoise, c’est le Gobelin de la marque Glimakra. Il est facilement monté et démonté, a un bon système de tension, un bonne inclinaison pour travailler. Ils exigent de fabriquer les lisses pour chaque travail.
Les marques Lervad (Danemark) et Varpaapu (Finlande) ont construit des métiers similaires, de qualité identique, dans des dimensions différentes. Ces métiers permettent de monter une chaîne à la manière des Gobelins en se servant des deux ensouples (voir ce documentaire ), mais aussi à la manière nordique en attachant la chaine aux picots . Sur cette dernière pratique, un excellent tutoriel de Tivell Textil ici.

On trouve aussi des métiers dits « Gobelins » car ils adoptent l’architecture et le mode d’utilisation de ceux utilisés aux Gobelins. Ils sont vendus par Catusse en France, Leclerc Looms au Canada et Meta en Belgique. On trouve régulièrement les deux premières marques en occasion. Ce type de métier a aussi été construit par des menuisiers indépendants.



METIERS DE HAUTE LISSE A PEDALES
Dans le monde anglo-saxon et l’Europe du Nord, on a beaucoup utilisé les métiers de haute-lisse à pédales. Libérant les deux mains, ils peuvent permettre de tisser plus rapidement. Ils sont à peu près tous la même construction : une emprise au sol plus large que les « Gobelins », deux ensouples, deux cadres reliés à des pédales qui les actionnent, les cadres contiennent des lisses en métal ou en polyester. Ils se distinguent les uns des autre par le choix des essences de bois, le plus souvent hêtre, quelquefois mahogany et par le sytème qui relie les pédales aux cadres.
Ces métiers, aussi appelés métiers à tapis, ont été fabriqués en quantité par différentes marques jusque dans les années 80, mais plus aucun fabricant ne les construit à ma connaissance. La dernière firme, Arm, en Suisse, a fermé ses portes en 2011.




Dans cette catégorie, les métiers de Tournai ont une particularité : les pédales ne sont pas reliées à l’ensemble, mais chacune à une quinzaine de lisses environ.
METIERS A PEDALES A OURDISSAGE SECTIONNEL
Je n’en connais que deux exemples, le Lervad n°1 et le Arm A81. Ces métiers permettent de monter (plus) rapidement une chaîne très longue.



Merci de vos retours, précisions, commentaires, ajouts afin que cet article puisse servir au plus grand nombre.